Thérapie comportementale et cognitive

Il existe grosso modo deux approches quand vous consultez un psychothérapeute : l’approche psychodynamique (plutôt analytique) et l’approche TCC (pour thérapies comportementales et cognitives).

1. L’approche psychodynamique

Cette approche est issue de la psychanalyse Freudienne. Le patient est généralement allongé et le psychanalyste écoute sans rien dire. L’approche psychodynamique est une modernisation de cette pratique. Le patient n’est pas forcément allongé (il peut faire face au thérapeute) mais il n’est pas guidé, il parle de ce qui lui passe par la tête. On dit de cette approche qu’elle est « non spécifique », on parle librement de tout et de rien. Le rôle du thérapeute est de ramener à la conscience du patient ce qu’il essaie de refouler en lui permettant de faire des liens. Toutefois, cette approche est en voie d’extinction au profit d’une thérapeutique plus spécifique et aussi beaucoup plus courte : la TCC.

2. Les thérapies comportementales et cognitives

Cette approche est plus actuelle, le thérapeute se concentre sur le problème que rencontre son patient dans le présent. Les séances sont davantage guidées et le thérapeute enclin à intervenir régulièrement au cours de l’entretien. Disons, pour faire simple, qu’avec l’avancée des neurosciences les psychologues appréhendent le cerveau un peu plus comme un ordinateur. La « topologie » de la psyché freudienne est aujourd’hui complètement dépassée.
Le psychologue tente de comprendre, en étroite collaboration avec son patient, son fonctionnement c’est-à-dire la manière dont il interprète telle situation, les émotions qu’il ressent et les comportements qui en découlent.

Par exemple Adèle, 32 ans, se sent « nulle ». Elle a le sentiment de tout échouer, de ne pas avancer, de manquer de confiance en elle etc. Ce sentiment peut venir de son enfance, de la relation à ses parents… en TCC on s’occupera très peu de cet aspect car le fait de savoir que son père la critiquait constamment et que sa mère était dépressive n’y changeront rien, voir même cela empirera son sentiment d’être nulle. En TCC on va plutôt s’intéresser aux conséquences dans le présent : Adèle est épuisée, irritable et finit par se replier sur elle-même. Pourquoi ? Voilà la question que le psychologue TCC se pose. Dans le cas d’Adèle c’est parce qu’elle compense son sentiment de « nullitude » par des exigences très élevées. Du coup elle développe des tendances obsessionnelles pour essayer de remplir ses objectifs (il faut se lever tôt, que tout soit toujours parfait, ne supporte pas d’être en retard etc.). Elle recherche aussi des renforçateurs en voulant répondre aux critères de son entourage, quitte à inhiber ses propres idées par peur de s’opposer et de se sentir encore plus « nulle ».  Adèle commence à comprendre le cercle vicieux dans lequel elle s’est installée et qui alimente son sentiment d’être « nulle ». A partir de là on va utiliser des outils pour l’aider à modifier ses stratégies afin de ne plus renforcer son sentiment.

En TCC le thérapeute essaie de faire réfléchir son patient sur sa manière de penser, l’aide à repérer ses schémas « inadaptés », apprendre à voir les choses autrement finalement et, bien sûr, trouver ensemble de nouvelles stratégies pour s’en sortir.

A un moment ou à un autre, les patients finissent toujours par me demander « qu’est-ce qu’une TCC exactement ? ». Dans cette vidéo plusieurs psychologues et un psychiatre répondent à cette question. La première réponse de Stacey sur l’apprentissage ne dure que quelques minutes. Les intervenants y traitent aussi de l’approche médicamenteuse (souvent les patients pensent qu’une TCC « c’est pour éviter de prendre des médicaments » et cela est vrai mais pas systématique), la « dispute » (ou discussion de la pensée), le repérage, les expositions etc.